- bat-flanc
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bat-flancn. m. inv.d1./d Planche de séparation entre deux chevaux dans une écurie.d2./d Lit de planches, dans une prison, dans une caserne, etc.⇒BAT-FLANC, BAS-FLANC, subst. masc.A.— Pièce de bois mobile, suspendue verticalement par des cordes, qui, dans les écuries, sépare deux chevaux; rarement, cloison séparant des vaches dans une étable :• 1. J'aimais d'amour la petite rue Perceval au beau nom. On y voyait un jardin comblé de verdures effervescentes. On y entendait, dans le silence du soir, tout le long d'une muraille interminable, les chevaux du camionnage piétineur, remuer des chaînes, broyer l'avoine et donner dans leurs bat-flanc des ruades tracassières.G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Notaire du Havre, 1933, p. 94.— P. ext. Cloison en bois séparant deux lits dans un dortoir :• 2. Les lits [dans la cavalerie] sont adossés à une cloison en planches, appelée le bas-flanc par analogie avec les cloisons de bois qui séparent les chevaux; cette cloison ne monte pas jusqu'au plafond.L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 26.— Arg. des casernes. Sauter le bas-flanc / le bat-flancs (sic). ,,Sauter les murs du quartier, après l'appel du soir`` (L. MERLIN, La Lang. verte du troupier, 1888, p. 17).B.— Plancher surélevé servant de lit généralement pour les soldats d'un poste de garde, les prisonniers dans une cellule :• 3. Quelques jours après, on m'a isolé dans une cellule où je couchais sur un bat-flanc de bois. J'avais un baquet d'aisances et une cuvette de fer.CAMUS, L'Étranger, 1942, p. 1175.Étymol. ET HIST. — 1. Dial. ang. bat-flanc (MÉNIÈRE, Glossaire angevin, Angers, 1880 : Bat-flanc. — Le bois suspendu qui sépare deux chevaux à l'écurie); 1888 (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, p. 181); p. ext. 1881 bas-flanc « cloison en bois dans un dortoir » (L. RIGAUD, supra ex. 2); 1928 bat-flanc (Lar. 20e); d'où 1881 lang. des cavaliers milit. sauter le bas-flanc (L. RIGAUD, op. cit., p. 343); 1888 bat-flancs [sauter le] (L. MERLIN, supra); 2. 1895 arg. milit. « plancher incliné servant de lit » dans ESN. 1966; 1933, supra ex. 1.STAT. — Fréq. abs. littér. :18.bat-flanc [baflɑ̃] n. m. invar.ÉTYM. 1881, bas-flanc; antérieurement en Anjou; de battre, et flanc.❖1 Pièce de bois qui, dans les écuries, sépare deux chevaux. — Par ext. Cloison en bois entre les lits, dans un dortoir. || Des bat-flanc.2 Lit de planches, plancher surélevé servant de lit, à une ou plusieurs places. || Bat-flanc de l'armée. || Les bat-flanc d'une cellule de prison, d'un refuge de montagne.1 On m'enfourna dans un fourgon blindé, l'ambulance, peut-être. À l'arrière une double porte verrouillée du dehors. Quatre bat-flanc. J'étais seul.Malraux, Antimémoires, Folio, p. 233.2 Enfin, nous arrivâmes à une cave de dimensions assez réduites et aux murs tapissés de bat-flanc. Sur la plupart d'entre eux des Chinois fumaient en silence.J. Kessel, Tous n'étaient pas des anges, p. 537.
Encyclopédie Universelle. 2012.